Mario Mercier
Comité d’environnement de Saint-Pierre I.O.
L’herbe à poux ou embrosia artémisilifollia de son nom scientifique serait responsable de 75 % des symptômes allergiques saisonniers. 10,2 % des personnes âgées de 15 ans et plus de la région de la Capitale-Nationale seraient aux prises avec le rhume des foins (ISQ 2010) et de ce fait sensibles au pollen de cette plante.
Voilà pourquoi il est essentiel année après année de l’arracher, la couper, bref de s’en débarrasser le plus possible puisqu’on ne peut malheureusement pas l’éradiquer, mais seulement contrôler sa propagation.
Le comité consultatif en environnement de la municipalité de Saint-Pierre lance à nouveau sa campagne annuelle de sensibilisation à l’arrachage de l’herbe à poux ; cette plante se répand particulièrement dans les terrains vagues, les champs, les bordures de routes, là où les sols sont pauvres et arides. Saviez-vous qu’un seul plan d’herbe à poux peut générer plus de 3 000 graines (!) et les disperser dans un rayon de deux mètres.
L’herbe à poux germe tôt au printemps ; sa floraison et la libération de son pollen se produisent vers la mi-juillet et se poursuivent jusqu’au premier gel. Retenez que l’effet allergène d’un seul plant se fait sentir dans un rayon allant jusqu’à un kilomètre.
Deux dates fort importantes sont donc à retenir, soit le 15 juillet et le 15 août. Durant cette période l’herbe à poux commence la libération de son pollen; c’est le moment idéal de la couper ou de l’arracher. Mais rien n’empêche de le faire plus tôt si vous avez déjà identifié la plante ou reconnu les endroits ou secteurs où elle peut proliférer.
L’utilisation d’un sécateur ou d’outils mécaniques habituels est appropriée pour la couper. Mais on peut tout aussi bien la déraciner à mains nues sans aucun problème; l’herbe à poux est sans danger au toucher, ne provoque aucun effet cutané contrairement à l’herbe à puces par exemple.
La municipalité de Saint-Pierre distribuera dans les prochaines semaines des dépliants et affiches vous rappelant l’importance d’arracher cette plante nuisible qui obscurcit le plaisir de l’été pour plusieurs d’entre nous. Les efforts de contrôle de l’herbe à poux doivent devenir une habitude, un réflexe pour les citoyens de notre communauté. Il s’agit d’un geste simple qui permettra d’améliorer la qualité de vie de nombreuses personnes, voisins et amis qui nous entourent.
*Les recommandations contenues dans ce texte sont tirées principalement du Guide de gestion et de contrôle de l’herbe à poux, INSP Gouv. Du Québec, 2010 et 2018.
