Félix Leclerc a propagé l’image de l’île d’Orléans à l’échelle internationale, mais comment les insulaires qui l’ont connu perçoivent le grand poète et chanteur québécois ?
Voilà pourquoi l’Espace patrimonial Félix-Leclerc (EFL) a amorcé un projet d’enquête ethnologique qui a pour objectif d’approfondir la recherche et les connaissances sur la vie de Félix Leclerc à l’île d’Orléans, grâce aux témoignages de citoyens de l’île. Lancée officiellement le 11 mai par des captations vidéo de personnes qui ont côtoyé l’homme réalisées à l’EFL, la démarche permettra entre autres d’enrichir le fonds d’archives de l’Espace patrimonial et de développer des contenus qui mettent en valeur les relations uniques entre Félix Leclerc, l’île d’Orléans et ses citoyens.
« Il s’agit d’un devoir de mémoire pour l’ESL de ramasser le plus d’informations pertinentes sur Félix afin d’établir la relation qu’il a maintenue avec l’île. Il est important de procéder rapidement dans la récolte de ces renseignements auprès des gens de leur vivant puisque le poète est décédé il y a presque 33 ans », a précisé le vice-président de l’ESP, Pierre Lahoud.
De mai à septembre, les citoyens sont invités à partager leurs histoires, anecdotes ou rencontres avec Félix Leclerc.
« Ces témoignages contribueront à mieux connaître la vie de Félix Leclerc sur cette île qu’il a habitée près de 20 ans et qui en retour a habité son œuvre (que l’on pense à la chanson Le tour de l’île ou au roman Le fou de l’île). Ils pourront également se révéler d’une importance majeure et participer au développement des connaissances et la conservation du patrimoine immatériel. Des capsules vidéo seront réalisées à partir des témoignages récoltés et diffusées auprès du grand public à la fin de l’automne 2021 », a commenté la chargée de projets de l’EFL, Marie-Ève Lajoie.
Le projet est réalisé en collaboration avec les chercheurs et étudiants du Laboratoire d’enquête ethnologique et multimédia de l’Université Laval, dirigés par Laurier Turgeon et spécialisés dans la captation, le traitement, la conservation et la diffusion de récits de vie et de pratiques culturelles immatérielles.
Au total, Mme Lajoie espère qu’une trentaine de témoignages vidéo sera réalisée en plus des textes anecdotiques qui seront aussi compilés.
« Cette étude nous permettra de bonifier notre exposition. Je rêve d’une exposition appelée Félix et l’île, englobant ce que nous possédons déjà sur Félix en plus des résultats de ces captations vidéo », a ajoutée Mme Lajoie.
Réalisée au coût de 30 000 $, l’initiative a pu obtenir du financement de l’Entente de développement culturel de la MRC de L’Île-d’Orléans, du programme de subventions auquel l’Université Laval a accès, la députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Émilie Foster, et l’avocat et membre du conseil d’administration de la Fondation Félix-Leclerc, Bernard Cliche.