Des confitures 100 % fruits de l’île d’Orléans dans les IGA du Québec

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Vincent Paris a tenu parole. Après son passage à l’émission Dans l’œil du dragon, au printemps dernier, le maître-confiturier artisan orléanais a lancé trois confitures faites entièrement de petits fruits de l’île d’Orléans dans les marchés IGA du Québec sans l’appui financier des Dragons.

Le président de la confiturerie Tigidou s’est associé avec la ferme Les Fraises de l’Île d’Orléans du propriétaire André Gosselin pour concrétiser cette première chez Sobeys qui a mis en relation les deux entreprises de Saint-Laurent avec l’industrie Pied-Mont Dora de Sainte-Anne des Plaines. Cette dernière est bien implantée dans le groupe et experte des produits sucrés faits à grande échelle.

« Il s’agit d’une belle synergie avec l’entreprise d’André et la mienne. J’ai collaboré au développement d’un marché qui n’existait pas à sa ferme, soit la transformation de petits fruits déclassés et lui me fournit en volume suffisant pour la fabrication des confitures chez Pied-Mont Dora. Sans Les Fraises de l’Île d’Orléans, je n’aurais pas pu réaliser ce projet », a affirmé M. Paris.

Appelées les confitures de Bonnes Sœurs sont vendues en trois variétés, fraises, fraises et framboises ainsi que fraises, framboises et mûres, depuis la mi-octobre sur les mêmes tablettes que les gros joueurs internationaux.

« Il y a eu bien des tentatives locales au cours du temps d’avoir des confitures de fruits de l’île d’Orléans dans les supermarchés locaux, mais jamais des produits 100 % fruits de l’île d’Orléans avaient été proposés par la maison mère Sobeys à la grandeur des supermarchés du Québec tout entier », a rappelé Vincent Paris.

L’insulaire a fait partie de la première cohorte des incubateurs chez Sobeys afin de faciliter l’introduction des entreprises locales dans les marchés IGA.

La confiture de Bonnes Sœurs

L’homme d’affaires qui possède aussi une succursale de sa confiturerie à Saint-Jean avait demandé l’aide des Dragons pour réaliser ce projet.

« Notre confiture moins sucrée se fait à la main, au chaudron. Il était impensable de reproduire cette recette à grande échelle. Sous les conseils des Dragons, nous avons donc changé de marque pour la mise en marché car c’est un produit différent et fait ailleurs qu’à notre atelier. Cette confiture, plus traditionnelle, sera vendue sous la marque des Confitures de Bonnes Sœurs, rappelant le rôle historique qu’ont eu les religieuses dans le patrimoine culinaire québécois, surtout dans la mise en conserve », a précisé M. Paris.

Un marché très compétitif

Il aura fallu beaucoup d’audace et de persévérance au confiturier Tigidou pour faire valoir la qualité des petits fruits orléanais et l’importance des produits locaux dans les paniers d’épicerie des familles québécoises.

« Le prix d’une confiture reste déterminant à l’achat dans une épicerie à grande surface. C’est pourquoi la grande majorité, sinon la totalité des confitures de fraises en épicerie sont faites avec des fraises étrangères, venant souvent d’aussi loin que la Chine ou l’Égypte. Il était temps qu’on propose un produit fait avec les fraises de chez nous. C’est en travaillant avec la ferme Les Fraises de l’Île d’Orléans, qui a su s’adapter à la croissance de la confiturerie Tigidou en nous offrant des fruits préparés, qu’on a pu réaliser cette percée sur les tablettes de nos supermarchés » explique le confiturier orléanais.

« Les exigences de Sobeys et l’expérience et moyens de production de Pied-Mont Dora nous aurons permis de minimiser les coûts de production, pouvant donc offrir une confiture à un prix très compétitif, soit 7,49 le pot de 325 ml ».

Les confitures de Bonnes Sœurs constituent un produit exclusif pour l’instant aux marchés IGA. « Mais fort à parier qu’on les retrouvera d’ici peu dans plusieurs kiosques autour de l’île », a commenté Vincent Paris.

Vignette : André Gosselin et Vincent Paris présentent les trois variétés de confitures de Bonnes Sœurs vendues dans les IGA du Québec. ©Confitures Tigidou

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