Chronique Curiosité de l’île d’Orléans : Maisons de pierre et maison Pichette

C’est à Saint-Famille que se trouve la plus grande concentration de maisons de pierre de toute l’île. C’est aussi dans cette paroisse et dans celle de Saint-François que se retrouvaient des maisons aux caractères uniques issues des provinces françaises du Perche et de la Normandie. Il s’agit de ces maisons-blocs où humains et animaux vivaient ensemble, les seconds ajoutant du chauffage à la maison.

Quant aux maisons de pierre, curieusement, Bernard Audet dans son livre Avoir feu et lieu à l’île d’Orléans n’en compte que deux avant 1731, mais il est à supposer que plusieurs de ces maisons n’avaient pas été identifiées par les notaires.

Il n’en reste pas moins que ces maisons marquent fortement le paysage orléanais, qu’elles font partie intégrante des lieux et qu’elles ajoutent à ce caractère unique que possède l’île d’Orléans.

À Sainte-Famille, dans le bas du village, tout près d’un monument consacré à la famille Pichette, se trouve une maison rectangulaire avec la façade orientée vers le sud pour profiter de l’ensoleillement. La maison a un toit assez pentu et est recouverte d’un revêtement de planches.

Elle ressemble à plusieurs maisons traditionnelles de l’île, mais quand on retire son revêtement extérieur, nous sommes en présence d’un bâtiment en colombage pierroté, une façon de faire qui remonte au Moyen Âge et qui a été utilisée ici jusqu’à la fin du régime français.

C’est une structure qui est faite de pièces de bois posées à la verticale, légèrement distancées. Les espaces entre les pièces de bois sont remplis de pierres noyées dans la glaise ; le tout était ensuite recouvert de crépi à base de chaux et de sable.

Marie de l’Incarnation notait dans ses lettres à son fils que les maisons des habitants de Québec étaient toutes de colombage pierroté, sauf deux ou trois.

Cette façon de faire n’a pas résisté aux rudes hivers québécois parce que pas assez étanche ; elle a été abandonnée assez rapidement. Il nous reste quelques cas rarissimes, dont deux à l’île d’Orléans et la maison Lamontagne à Rimouski.

Vignette : La maison Pichette à Sainte-Famille. © Collection Pierre Lahoud

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