La Commission municipale du Québec désavouée

Lors des dernières élections municipales, le maire sortant de Sainte-Pétronille, de même que la nouvelle équipe dont il s’était entouré pour l’occasion furent battus à plate couture. Lui et ses aspirants conseillers et conseillères ont obtenu systématiquement moins du tiers des voix exprimées. C’est une toute nouvelle équipe, constituée pour une bonne part de citoyens ayant contesté le « régime en place », qui fut élue.

Résultat étonnant si l’on considère le rapport de la Commission municipale du Québec (CMQ) rendu public en mai 2024, qui avait pour ainsi dire complètement avalisé le comportement de la municipalité dans ce qu’on avait alors appelé « l’affaire Sainte-Pétronille ». Ce rapport avait soulevé au moment de sa publication de sérieuses interrogations quant à la crédibilité et à l’impartialité de l’organisme ; il montrait en effet une flagrante inconsidération de l’argumentaire citoyen déposé devant la commission tout en avalisant du même coup des comportements de la municipalité hautement répréhensibles. Ce parti pris évident de la commission avait alors amené plusieurs observateurs de la scène politique à soupçonner une interférence politique de la ministre qui, selon eux, ne pouvait se permettre de contredire son propre discours en condamnant une municipalité au moment même du débat sur une loi visant à protéger les élus.

Il est important de se rappeler que la municipalité avait erré lors de l’embauche d’une nouvelle directrice générale malgré les mises en garde de citoyens et des citoyennes et créé de toutes pièces une situation amenant à la démission en bloc d’une quinzaine de bénévoles. Soulignons également que les interventions des citoyens et des citoyennes dans ces dossiers avaient valu à une centaine d’entre eux de recevoir des mises en demeure niant de ce fait leur droit fondamental à la liberté d’expression.

Malheureusement, le projet de loi 57, adopté en chambre en juin 2024, perpétue une vision conservatrice des législateurs qui fait peu de place aux citoyens dans la conduite des affaires municipales. À preuve, rien n’est prévu dans cette loi pour leur permettre de demander une enquête interne advenant des comportements répréhensibles du personnel ou des élus municipaux.

Il est temps de remettre le citoyen au cœur de la vie municipale. Ceux de Sainte-Pétronille l’ont appris à la dure.

Natalie Dufour, résidente de Sainte-Pétronille

Louis Duclos, resident de Sainte-Pétronille, ex-député fédéral de Montmorency-Orléans

François Martin, résident de Sainte-Pétronille

Photo : Archives Autour de l’île, Marc Cochrane


 

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