Préparez-vous, chers voyageurs de mes mots, à plonger dans une lecture riche en émotions, car ce dernier mois m’en a fait vivre une multitude.
Qui aurait cru qu’à 22 ans, je déciderais d’aller sur un autre continent, seule, pendant cinq mois ? Certainement pas moi. Voilà déjà trois mois que je vis dans mon pays d’accueil, et même si le climat d’ici s’apparente à celui de notre île chérie, je ne pourrais vous cacher que j’ai le mal de l’île et de ses habitants.
J’adore lorsque notre terre insulaire prend vie l’été avec toutes ses activités, ses sourires et ses trésors cachés qui la font briller de mille feux. Mais le 9 juillet, ce sentiment de nostalgie s’est estompé, car un petit bout de l’île est venu à moi. Mon copain m’a rejointe pour une durée d’un mois et demi dans lequel nous avons exploré le pays pour retourner ensuite à ma routine paisible.
Notre expédition a débuté en force à Tarapoto, une ville au milieu de la forêt amazonienne. Là-bas, sous un climat chaud et humide, les motos remplacent les voitures. Nous y avons fait des excursions qui nous ont menés à des coins de paradis avec des chutes naturelles magnifiques.
Nous avons fabriqué notre propre chocolat, fait de la poterie et avons vu plusieurs animaux y compris un tapir et des grenouilles colorées. J’ai souri à en avoir mal aux joues, tant je me sentais gâtée par la vie. Après quelques jours à se faire tremper les pieds dans la piscine, direction Puno, pour une aventure beaucoup plus froide mais tout aussi chaleureuse. Le lac Titicaca et son eau calme nous ont conduits sur trois îles où les communautés locales nous ont accueillis avec hospitalité. Nous y avons dormi, partagé leurs traditions et même assisté à une fête traditionnelle haute en couleur.
Quelques jours plus tard, nous avons échangé nos tuques pour des casquettes et sommes allés à Arequipa afin de visiter son centre historique. Ses bâtiments de pierre volcanique blanche sont tout simplement majestueux. Chaque porte s’ouvre sur des restaurants extérieurs ou des marchés d’artisanat et de nourriture.
Nous pourrions songer que quelques jours de repos seraient bien mérités à la suite de ces explorations. Détrompez-vous, car à notre retour au village où je réside, c’est plutôt une fièvre tenace qui m’attendait. Cela a engendré un tout dernier voyage à l’hôpital avant un retour à la routine.
Monsieur le copain s’est plutôt bien intégré à mon quotidien qui consiste globalement à aller travailler, nourrir les chiens et chats que je croise sur mon chemin, et parfois, aller à la plage.
Ma première journée de retour au travail a été bien particulière, car c’était le Festival des flamants roses. Nous avons reçu plus d’une centaine de visiteurs au sanctuaire et participé à ce festival où la combinaison de danse et de nourriture était délicieuse. Ce festival souligne l’arrivée des flamants au sanctuaire où je travaille. Malheureusement, en raison des changements climatiques, leur migration est désormais décalée. Résultat : nous avions un gros total de quatre individus lors du festival.
Restez à l’affût pour ma prochaine chronique, chers lecteurs, car les deux derniers mois de cette aventure promettent encore de belles découvertes… et sûrement quelques surprises.
Vignette : Mia et Zacharie à la magnifique chute au milieu de la jungle.

Mia et Zacharie à la rencontre de résidents du Lac Titi Caca.

L’insigne du Lac Titi Caca. Photo prise par Zacharie Robitaille-Jean.

Mia et Zacharie à Arequipa.



