Vous n’êtes pas tannés? De l’hypocrisie, surtout. Celle de nos politiciens qui imposent, sans plans ni études sérieuses, des coupes aveugles dans les organismes, ministères et programmes alors qu’ils savent très bien que la plus grande part des budgets qui les soutiennent sont incompressibles (salaires, coûts fixes liés à l’entretien des bâtiments, etc.). Ce qui pousse ces entités gouvernementales ou paragouvernementales à mettre de l’avant des amputations aussi grotesques qu’antisociales et injustes. Après les hausses de tarifs annoncées pour les garderies, voilà que surgissent des annonces de coupures dans l’aide sociale, dans les programmes de santé mentale et de soutien à l’autonomie des personnes âgées, dans les bibliothèques scolaires, dans l’aide aux devoirs, etc. Vous aviez sans doute remarqué que les victimes de ces «efforts d’optimisation» sont les personnes les plus vulnérables de la société. L’hypocrisie se conjugue donc ici à la lâcheté.