Léah Fay Hayes
Responsable du site patrimonial de l’Île-d’Orléans
L’automne et l’hiver sont des moments qui accordent généralement un peu plus de temps à quiconque voudrait approfondir ses connaissances.
Bien qu’il existe de nombreux ouvrages sur l’île d’Orléans, le plan de conservation du site patrimonial de l’Île d’Orléans (MCC, 2017) contient une vaste section informative sur l’histoire et les caractéristiques du territoire orléanais.
Le plan de conservation brosse un portrait facile d’approche aux pages 15 à 17 pour faire un survol de l’histoire de l’île d’Orléans. Il débute par la présence amérindienne à l’île, alors nommée Minigo, passe par son exploration par Jacques Cartier, qui la nommera d’abord île de Bacchus, puis présente sa transformation par la naissance de ses premières paroisses, puis de ses municipalités.
Les pages suivantes, jusqu’à la page 66, brossent un portrait plus précis des différentes caractéristiques du site patrimonial, que nous pourrons explorer ultérieurement.
Découvrir deux types d’habitations implantées à l’île
En suite des rubriques publiées l’hiver dernier, nous survolerons aujourd’hui deux autres styles d’habitations qui ont été implantés sur l’île d’Orléans après la maison rurale d’inspiration française et la maison québécoise d’inspiration néoclassique, soit le cottage Regency et la maison mansardée, aussi appelée de style Second Empire.
Cottage Regency
Apparu au Québec au début du XIXe siècle, le cottage Regency incarne le désir grandissant de villégiature et le besoin de proximité avec la nature de ses propriétaires. Il est principalement caractérisé par la présence d’une galerie sur tout son pourtour, elle-même protégée par la toiture à quatre versants (dite en pavillon) de la résidence.
L’habitation est également agrémentée d’une multiplicité d’ouvertures symétriques par rapport à un axe vertical central. Sa galerie est ornée de manière pittoresque grâce à ses aisseliers et sa frise en haut et sa balustrade de bois ou de fer en bas.
Maison mansardée
Dite de style Second Empire ou « à la Mansard », la maison mansardée fait son apparition vers la fin du XIXe siècle. Découlant elle aussi, comme le cottage Regency, du style monumental en vogue à cette époque en France, la maison mansardée est caractérisée par une toiture « brisée » agrémentée de lucarnes.
Le terrasson, la partie supérieure, et le brisis, la partie inférieure de la toiture permettent d’augmenter la surface habitable confortable de l’étage. Elle reprend autrement la majorité des éléments caractéristiques de la maison québécoise d’inspiration néoclassique présentée en mars dernier.
Nous nous retrouverons le mois prochain pour explorer plus en détail les caractéristiques du site patrimonial qu’est l’île d’Orléans ainsi que deux autres styles d’immeubles, plus contemporains, qui ont été érigés sur le territoire, soit la maison vernaculaire industrielle et la maison Boomtown.
Exemple de maison mansardée. ©Courtoisie