Dans leur étude de plus de 150 pages, ils «tracent un portrait détaillé des conséquences négatives prévisibles et probables qui résulteraient des forages pétroliers ou gaziers non conventionnels sur les sources d’eau potable
Imaginez un seul instant un million de litres de pétrole sale déversés dans le fleuve Saint-Laurent, entre Saint-Augustin et Saint-Nicolas, par exemple. La fuite se serait produite à 20 ou 30 mètres sous la surface, vers le milieu du fleuve. Imaginez que l’événement soit survenu au mois de janvier et qu’il n’ait été détecté que par hasard, deux semaines plus tard. Imaginez toutes ces années où l’île d’Orléans serait par la suite souillée de marées noires.
Au moment où, quasi unanimement, la communauté scientifique appelle à l’urgence d’agir devant la montée fulgurante des gaz à effets de serre (GES), le Canada soutient fermement quant à lui un développement accéléré de la filière des sables bitumineux, comme en témoignent les grands projets d’infrastructures d’exportation.
Le pétrole est partout et nous en sommes fortement dépendants. Pourtant, à l’heure où le pétrole se fait plus rare et où le prix du baril augmente continuellement, quelles sont les conséquences sur votre territoire et pour vos entreprises? Quels sont les défis auxquels devra faire face l’Île d’Orléans? Voilà les questions que veut aborder le Conseil régional de l’environnement (CRE) de la Capitale nationale avec le milieu municipal, élus comme fonctionnaires, de même qu’avec les entrepreneurs, les agriculteurs, le milieu social et communautaire. Ensemble nous pouvons envisager des façons différentes d’occuper le territoire, de produire, de consommer, de nous chauffer et de nous déplacer.