On vient d’entamer l’année 2023. Avez-vous souligné l’événement en grande pompe ? Êtes-vous de ceux qui ont osé se jeter à l’eau glacée dans un ruisseau à proximité ou êtes-vous plutôt du genre plus discret de ceux qui ont célébré autour d’un festin bien arrosé avec des gens qu’ils aiment ? Quoi qu’il en soit, peu importe nos rituels, la fantaisie est souvent de mise pour commencer l’année en beauté. Il suffit de voir ce qui se passe ailleurs pour comprendre l’importance qu’on lui accorde en la démarrant de façon flamboyante, si on a l’esprit festif.
D’abord, remercions Jules César (en 46 avant J.-C.) qui a donné un coup de barre au calendrier en reportant la Fête du Nouvel An de mars à janvier. J’imagine l’empereur autoritaire et orgueilleux attribuer le premier jour de l’année à un dieu, Janus, qui réfère au mot « janvier ». Jules César voyait sans doute dans le double visage de cette divinité (l’un qui le montre tourné vers le passé et l’autre vers l’avenir), un symbole de la transition et du commencement de quelque chose. Remercions aussi les Romains, de qui nous avons hérité la tradition porte-bonheur d’égayer nos maisons en les éclairant de bougies et, plus tard, d’ampoules électriques multicolores, pendant le temps des Fêtes.
Des rituels insolites
Mais revenons aux traditions des plus étonnantes qui, au début de chaque année, procurent encore du plaisir un peu partout sur la planète. Au Danemark, par exemple, sur les 12 coups de minuit, les Danois ont l’habitude de sauter du haut d’une chaise en faisant un vœu. Aux Philippines, on prépare un gros festin pour le réveillon avec seulement des fruits ronds comme des oranges et des pommes, symboles de prospérité et de santé.
En Équateur, on brûle des marionnettes souvent faites en papier mâché, on mange de la choucroute en Belgique et on fait le ménage de fond en comble au Japon pour commencer l’année avec un esprit sain dans une maison saine. En Espagne, sur les 12 dernières secondes de l’année, on mange 12 grains de raisin figurant les 12 mois de l’année ; cette pratique, qui existe depuis le début du 20e siècle, porterait chance et prospérité à ceux qui relèvent le défi.
Bref, peu importe nos croyances pour souligner la nouvelle année, l’important c’est de s’amuser et de croire un peu que nos pratiques parfois fantaisistes peuvent nous porter chance. Bonne année !
Sources : https://www.geo.fr/histoire/nouvel–an–les–traditions–les–plus–surprenantes–a–travers–le–monde-207666 ;
https://www.radiofrance.fr/franceculture/janvier–pour–janus–le–dieu–romain–des–passages-5448180 ;
Le Devoir/ P. Chastenay, « Noël, fête astronomique », 24 décembre 2020 ;
Jules César voyait sans doute dans le double visage de cette divinité (l’un qui le montre tourné vers le passé et l’autre vers l’avenir), un symbole de la transition et du commencement de quelque chose. ©Courtoisie
