Lise Bissonnette – Entretiens
Publié aux Éditions Boréal, c’est un essai de l’historienne Pascale Ryan. Jetant un regard sur le Québec depuis la Révolution tranquille, ces entretiens avec Lise Bissonnette apportent une compréhension nouvelle sur les notions d’engagement intellectuel et de service public et sur quelques grands enjeux au cœur de la société québécoise.
Le livre nous fait plonger dans la carrière d’une des bâtisseuses du Québec contemporain : un parcours fascinant au confluent du journalisme, de la politique et de l’administration publique. Intellectuelle engagée, femme d’idées et d’action, Lise Bissonnette est à la fois observatrice, analyste et partie prenante de la société québécoise depuis près de 50 ans.
Tant dans les pages du journal Le Devoir que dans ses postes ultérieurs, Lise Bissonnette s’est engagée pour l’éducation, pour le savoir et la culture. Évoquer, par exemple, la pauvreté des bibliothèques scolaires abitibiennes ou le cours classique tronqué pour les filles, n’est-ce pas autant d’occasions de prendre la mesure du chemin parcouru et du rattrapage inachevé ? De comprendre le rôle essentiel des institutions nationales dans le développement culturel, artistique ou éducationnel du Québec ?
Lise Bissonnette a mesuré l’ampleur des zones sinistrées, réclamant des équipements, rendant compte de la culture comme puissant moteur économique, luttant contre l’indifférence et pour la démocratisation culturelle. Le passage du journalisme au service d’institutions publiques d’envergure, auxquelles elle consacra la deuxième partie de sa carrière, s’est fait tout naturellement.
La cohérence de son engagement repose sur la notion de service public et sur une préoccupation constante pour la justice sociale, l’inclusion, l’accès universel à l’éducation, au savoir et à la culture et aux institutions qui la soutiennent. L’ouvrage est très intéressant puisqu’il permet de découvrir le parcours hors du commun d’une femme très polyvalente dans le Québec d’après la Révolution tranquille.

Ce livre sera brûlé
Publié aux Éditions Québec Amérique, ce polar de Sylvie Payette plaira aux amateurs d’Histoire où l’intrigue se prête à déchiffrer des secrets historiques, un peu comme celle de Dan Brown dans Da Vinci Code. Dans Ce livre sera brûlé, l’héroïne, Ève Demontigny, d’entrée de jeu porte bien son prénom puisque le livre s’ouvre sur une citation de la Genèse « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa ».
Ève se prépare à partir en année sabbatique. Épaulée par Pierre, son ami et mentor, elle a prévu de voyager pour planifier son retour aux études. Pierre, pourtant, meurt mystérieusement. Ève reçoit alors la visite de Donovan, le neveu de Pierre. Dans une lettre envoyée la veille de sa mort, ce dernier leur demande de poursuivre ses recherches. Une reproduction de La Joconde, des cartes de tarot et un vieux manuscrit partiellement brûlé accompagnent la missive.
Lorsqu’elle constate que Pierre étudiait La Joconde, Ève est déçue… Qu’est-ce qui n’a pas encore été dit sur cette peinture ? Et ce Donovan, trop beau pour être vrai, trop jeune aussi, est-il vraiment celui qu’il prétend ? Qui voulait du mal à Pierre ? Car on apprend que Pierre a été assassiné. Et pourquoi leur met-on des bâtons dans les roues ? Ève enquêtera et en ressortira transformée à jamais. Car à la suite de la découverte d’un secret caché dans La Joconde, Ève se lance sur les traces du féminin caché à travers l’Histoire. Elle est loin de se douter que cette enquête lui fera reprendre contact avec tous ses sens. Agrémenté de photos, ce roman se lit comme un grand mystère à déchiffrer.